Hier, je suis allée à l'auto école pour remettre mes documents administratifs. Je devais aussi prendre une heure de conduite pour faire l'évaluation.
Aussi, quand le moniteur m'a dit "demain 18h c'est bon?", j'ai failli m'étouffer. Ben oui, je ne m'attendais pas à un rendez-vous aussi rapide. Je pensais naivement que j'aurais le temps de me préparer psychologiquement.
Mais bon, je l'ai joué cool et j'ai fait "ouais, ok pas de problème!" Tu parles...
Bref,
Donc, aujourd'hui, c'est avec une surdose d'anti-transpirant sous les aisselles que je suis allée à l'auto-école. J'avoue que j'avais les chocottes. A l'entrée de la rue, je me suis forcée à respirer et à expirer à fond histoire de calmer mon petit coeur qui s'emballait. La dernière fois que j'ai touché un volant, c'était en 2008, je vous raconte pas la boule au ventre que j'avais.
Je pensais que le moniteur m'emmenerait dans un petit coin tranquille et qu'après je prendrais le volant. Tu parles... Il m'a dit : "je te laisse t'installer derrière le volant". La bonne blague! Bon pas de panique, après tout, je suis là pour conduire, on y va.
Dans la voiture, j'ai du me réhausser au maximum. Je me sens toujours aussi petite dans une voiture. C'est décidé, si j'ai mon permis, je m'achète un 4x4 !
Après avoir fait les vérifications d'usage, qui à ma grande surprise me sont revenues automatiquement ou presque, nous sommes partis.
En une heure de conduite, j'ai eu tous les cas de figure que je ne voulais pas avoir :
Cas n°1 : La pluie
Comme par hazard, il a plu toute la journée. Je n'aime pas la pluie sur la route, je trouve que ça glisse. Bon encore, ça, ce n'est pas le pire.
Cas n°2 : les vélos
Comme par hazard, je suis tombée sur deux personnes en vélo chargées comme si elles faisaient Pekin Express. Evidemment, je pouvais pas les dépasser. Je ne savais pas comment faire pour garder mes distances, j'avais peur de leur rentrer dedans. Heureusement, ils ont quitté notre route à un moment donné.
Cas n°3 : l'inconscient
Après avoir fait mes contrôles, je me prépare à tourner. Et bien non, un gros malin en vélo a eu la bonne idée de rouler sur le trottoir et bien sur de traverser alors que le feu pour les piétons est rouge. J'ai freiné comme une dingue et j'ai pu l'éviter de justesse. Ce qui m'a valu un compliment de la part du moniteur pour mon anticipation. C'est déjà ça.
Cas n°4 : le débile
Derrière moi, un type en mobilette, le genre qui porte des joggings troués et des casquettes avec un crocodile dessus assortie bien sur au sac banane. Il me gène, se met près de moi, derrière, me colle... Je me demande si il le fait exprès. On s'arrête au feu rouge et là il me dit : "Inchallah, vous l'aurez jamais votre permis". Très classe. La seule chose qui m'est venue à l'esprit c'est de dire: "il est pas bien lui". Mon moniteur m'a fait remarquer qu'il est en mobilette et qu'il n'a rien à dire. Très juste.
Voila comment s'est passée ma première séance de conduite. Sans larme.
Malgré tout, je suis quand même contente de moi. Je me suis souvenue des bases même si je n'arrivais pas à doser ma force sur les pédales. Et même si aussi, je ne savais plus où étais la pédale de frein...
Je pense que ça va revenir.
Mon moniteur m'a demandé si je roulais pour le plaisir. J'ai failli rigoler. Il m'a trouvé un peu tendue mais bon en même temps, qui à ma place ne l'aurait pas été?
En tout cas, j'ai trouvé que le moniteur expliquait bien, restait patient et était sympa. Pourvu que ça dure.
Psychologiquement, je me sens plus prête que lors de ma première tentative sans doute parce que je suis plus âgée et que dans ma tête je me sens bien.
Je suis contente car le moniteur a trouvé quelques points positifs. J'avais tellement peur que ça soit une catastrophe.
Prochaine étape : retourner dès lundi à l'auto-école pour travailler le code de la route. Bon, ça ne va pas être marrant mais il va falloir que je me force un peu. J'espère l'avoir d'ici un ou deux mois. Si j'ai pu ingurgiter 60 chapitres d'économie et de management, je peux intégrer les panneaux du code de la route!
Suite au prochain épisode !
