Je commence avec une petite image que je trouve assez drôle (bien que sexiste... lol)
J'en suis à 12 heures de conduite maintenant. Je me sens un peu mieux. Je prends un traitement homéopathique à base de passiflore et j'avoue que ça m'aide pas mal à lutter contre le stress et les tremblements. J'arrive à rouler d'une façon plus sûre et plus dynamique. Cela dit, il y a toujours un petit problème : quand je me gare, j'arrive à rentrer dans le stationnement mais je n'arrive pas à me remettre droite... Je ne sais jamais si mes roues sont droites et je ne vois pas forcément quand la voiture est de travers, surtout si c'est juste un peu. Et comme mon moniteur est assez exigeant, disons qu'il n'y a pas vraiment de place pour la fantaisie. J'essaye de me plier tant bien que mal à ses exigences mais ce n'est pas toujours facile. Quand il dit "remets tes roues droites", "redresse", "braque" etc, aussi dingue que cela soit, ça ne me parle pas vraiment voire pas du tout. En fait, je crois que je n'ai toujours pas compris comment on tourne avec une voiture. Et pour couronner le tout, je confonds la droite et la gauche. Et je sais que en voiture, il faut parfois faire le contraire de ce qu'on pense pour se garer... enfin un truc comme ça... Une vraie galère... Mon moniteur est parfois étrange. Il est plutôt sympa mais parfois, j'ai l'impression qu'il a envie de me rabaisser. Notamment quand je commence la conduite à 7 heures du matin. Il ne doit pas être bien réveillé. Soit. Mais ce n'est pas une raison pour être aussi désagréable avec moi. A un moment, j'ai failli lui dire "la ferme", chose que je n'ai jamais dite à personne... C'est pour vous dire à quel point j'étais à bout.
Ce matin par exemple, j'ai été obligée de rouler en première sur autoroute car un camion était tombé en panne et bloquait toute la circulation. Ca a été la panique totale. Situation inédite, réactions inédites, j'étais complètement paniquée. Déjà que l'autoroute, je déteste alors quand il y a des problèmes en plus... Et je pense que mon moniteur ne l'a pas compris. Il a peut-être trouvé ça banal. Maintenant que j'y réfléchis, je me dis : "ben oui, il suffisait de ralentir et de rouler comme les autres". Ben non..., ça a été le bazar dans ma tête. Impossible d'être rationnelle. En plus, j'avais oublié mon traitement...
C'est mon gros problème : dès que quelque chose d'un peu inattendu se produit, je ne sais plus quoi faire.
J'ai remercié Dieu plus tard d'avoir eu cette situation en auto-école. Si j'avais été seule, je crois que ça aurait été catastrophique.
Bon à part ce petit incident, je me sens plus confiante. Alors je suis contente. Vendredi, on va prêter une voiture à mon copain et je vais m'entraîner à faire des rangements en bataille et des créneaux. Car comme je n'arrive pas encore à bien les faire, j'ai peur de perdre trop d'heures de conduite à ça.
Suite au prochaine épisode...
Parlons boulot maintenant... ou plutôt recherche de boulot...
Mes recherches d'emploi ne sont pas bien fructueuses... Depuis mon dernier post sur le sujet, j'ai eu une réponse négative du Pôle Emploi. D'après eux, le poste pour lequel j'avais postulé a déjà été pourvu. Je suis déçue.
J'ai retenté l'intérim, j'ai postulé, relancé. AUCUNE réponse. Et quand j'appelle, ils sont comme par hasard en rendez-vous. Alors bien sur, on va me rappeler, il ne faut pas que je m'inquiète... Sauf que ça fait deux semaines que j'essaye de les avoir. Pour des postes urgents, on a vu mieux...
Je commence à ne plus du tout avoir confiance en eux. Donc je ne compte que sur moi.
Je suis convaincue qu'ils n'en ont rien à faire. Par contre, quand ils appellent, il faut accourir comme des bons petits toutous bien dociles. Ca me saoule. Vraiment. Je trouve qu'il n'y a plus aucun respect envers les candidats. Même une réponse de leur part est trop demandée. Tout ça parce qu'ils savent bien qu'ils sont en position de force.
Du coup, je ne sais plus trop vers où m'axer.
On m'a proposé un job mais impossible d'y aller sans voiture car aucun bus et aucun train ne va jusque là. Dommage, c'était pourtant un job d'assistante de direction bilingue. Exactement le genre que je recherche.
Mais je ne baisse pas les bras.
Je me donne encore quelques mois pour arriver à décrocher un CDD. Ensuite il faudra trouver "le premier job venu" car les factures ne se payeront pas toutes seules...
Ca me sidère. Je me suis tellement dit que reprendre mes études à 24 ans pour avoir un bon métier était la meilleure idée de ma vie. Je n'en suis plus si sûre à présent.
Et une chose en entraînant une autre, je suis devenue une desperate housewife (sauf que je ne suis mêlée à aucun meurtre hein!)
Mon quotidien dépend des annonces d'emploi et de mes heures de conduite. Du coup, je suis assez souvent à la maison. Je n'ai jamais autant cuisiné. Même avec mon petit budget, j'arrive à trouver de bonnes recettes à petits prix. Peut-être que ça sera l'objet d'un prochain post d'ailleurs. Et du coup, à la maison, on se régale. Bon au moins, ça donne le moral me direz-vous.
Je (re)découvre ce que c'est que de tenir une maison. Avant, je faisais le ménage vitesse grand V, la vaisselle restait dans l'évier, les vêtements étaient pliés à la va vite, voire ils restaient des semaines dans la pile de linge propre et je me servais directement dedans. Aujourd'hui, je prends le temps de tenir mon appartement. J'ai pu faire un grand tri des affaires que je n'utilisais plus.
Il a fait un très beau soleil d'automne il y a quelques jours, je suis allée faire un tour au parc. J'en culpabilisais presque assise sur ce banc à sentir la chaleur du soleil chauffer mes joues alors que je pensais à toutes ces personnes enfermées dans leur bureau. Mais finalement, ça m'a fait du bien.
Je me suis lancée dans la lecture du dernier Sophie Kinsella en anglais. Chose impossible avant car trop de travail. J'ai vraiment besoin de temps et de me concentrer quand je lis en anglais.
Je trouve qu'il est difficile de "vivre" quand on est au chômage car j'ai le sentiment que toutes les journées se ressemblent. Le matin, je me lève assez tôt et j'épluche les offres d'emploi. Je me déplace parfois aussi. Et l'après-midi... je m'occupe comme je peux. Je regarde aussi sur les annonces dans l'espoir que ça ait bougé en quelques heures. Souvent, je me trompe...
J'essaye aussi d'avoir une hygiène de vie correcte, histoire de ne pas être à la ramasse le jour où je vais retravailler.
Heureusement, j'ai la chance d'avoir un copain et des amis qui me soutiennent en tout. Et ça, je crois que c'est super important quand on ne bosse pas. Même si je sais que je ne reste pas sans rien faire, je cherche un job mais parfois, le sentiments d'inutilité et d'échec reprennent le dessus.
J'ai aussi entendu des réflexions du style :
"Quand on cherche, on trouve". Ben non. Pas toujours. Il faut quand même essayer de valider un minimum son projet professionnel. Alors oui, on cherche quelque chose qui nous correspond et on ne trouve pas toujours. Je ne vais quand même pas me lancer dans des candidatures de tourneur fraiseur sous prétexte que ça embauche. Je n'y connais rien. Personne ne m'embaucherait. Et je ne veux pas me disperser.
"Si les gens sont au chômage, c'est parce qu'ils le veulent bien". Ah bon? Parce que c'est vachement confortable de rester à la maison à "ne rien faire" sachant qu'on a aucun avenir et aucune insertion professionnelle? Ben dis donc...
"Les chômeurs préfèrent toucher des allocations". Oui c'est sur qu'avec 800€ par mois, on peut faire des tas de projets! Partir en vacances, acheter une maison, faire plaisirs à ses proches, envisager de fonder une famille... Avoir une étiquette d'assisté n'est pas mal non plus...
"Vous n'avez pas travaillé depuis plusieurs mois, mon client ne veut pas embaucher des personnes qui ont un trou dans leur CV". Si tous les recruteurs réagissent comme ça, on est pas prêt de le boucher le trou...
"Alors comment ça se passe les congés?" Le prochain qui me dit ça se prend une claque.
"Mais pourquoi vous ne travaillez pas?" Parce que personne ne veut me donner ma chance.
Et là, le pompom, on m'a sorti ça dans une agence d'intérim :
"Il faut revenir nous voir quand vous aurez plus d'expérience". Je ne ferais même pas de commentaire.